"Enfin, l'épreuve est finie, j'ai les jambes qui fourmillent de partout, les articulations qui grincent, je suis soudain pris d'une montée de larmes qui repart aussi tôt, je marche 10 mètres et les larmes reviennent avant de repartir... Une seule pensée, ne pas m'arrêter de marcher, si je m'arrête, je ne pourrai plus repartir. Surtout ne pas s'assoir même si ce n'est pas l'envie qui manque."
Voici mes premières pensées après l'arrivée de mon premier marathon.
Une préparation décousue
Beaucoup de préparation à partir de janvier et puis une rupture avec les entrainements début mars (voyages aux Maldives, trip à Amsterdam, Semi de Bayeux une semaine avant le jour J, etc... ). J'ai donc tout basé sur le mentale et une alimentation saine pour réaliser un marathon entre 3h50 et 3h45. Pâtes tous les jours, 2,5 litres d'hépar, des yaourts aux fruits et des fruits secs voici mon régime des 10 derniers jours.
Résultat perte net de 1,8kg.
les 16 premiers kilomètres en duo
Après un réveil à 7h30, un bon petit déjeuner et une préparation du matériel au millimètre (gourde, coups de fouet, chaussures, vaseline, casquette, puce, etc...), j'attends le départ avec un stress qui monte et donc une envie incessante d'aller aux toilettes (au moins 10 fois en une heure). A 10h00, nous partons pour le départ. A 10h25, après avoir chanter en cœur "You'll Never Walk Alone" avec Lee Towers (version 2010), nous sommes près de 10 000 coureurs à partir pour la course (42km195m en solo ou en relais par équipe). Départ avec Damien pour 16km ensemble, je m'aperçois rapidement que j'ai encore envie de me soulager du coup, arrêt au 6km et je repars plus tranquille. Ces premiers kilomètres nous servant d'échauffement, nous sommes à une allure de 11,5km/h. Tout ce déroule parfaitement, il y a un temps splendide et une température de 19° à midi. Les supporters néerlandais sont nombreux et n'hésitent pas à nous encourager et même à nous ravitailler en fruits ! A partir du 16ème kilomètre, Damien accélère et moi je reste à la même allure jusqu'au 25ème.
Accélération au 25
Après être repassé par le pont de Rotterdam environ au 25ème kilomètre, je passe devant un groupe de musique sur un bus jaune et me mets en tête de danser sur chaque groupe de musique que je croiserai jusqu'à la fin. Ne sachant pas encore si j'allais finir ce marathon et étant sûr que la suite sera plus dur que ces 25 premiers kilomètres, je décide de profiter de cette expérience au maximum en me faisant plaisir.
Le mur de Rotterdam
Bien content d'avoir accéléré au 25ème kilomètre, je me sens bien et entame la dernière boucle du 27 ème au 40ème en pleine possession de mes jambes. Au 32ème kilomètre, je rentre dans le mur à une allure de 12,5km/h, c'est dur... Beaucoup de participants se mettent subitement à marcher. Je ralenti inexorablement jusqu'à atteindre 9,5km/h au pire moment, mais je m'accroche et me refuse de m'arrêter de courir. Je continue à environ 10,5km/h de moyenne, les supporters sont peu nombreux à ce moment de la course, je me dis que les ravitaillement ne sont pas assez nombreux. 33ème, je passe devant un groupe de musique, je ne peux que lever les bras pour les encourager. Je ne renonce pas et m'enferme dans mon monde pour résister. Arrivé au ravitaillement du 37ème, je me fais violence et décide d'accélérer, miracle ! mes jambes suivent. Je me remets à danser de plus belle en jouant avec le public qui commence à être bien chaud ! Ces petites sessions artistiques me donnent des frissons dans toutes les jambes, une bonne dose d'adrénaline et ça repart !
la fin
Les derniers kilomètres sont rapides (on en redemanderait presque), je décide de ralentir la cadence pour me réserver sur les 500 derniers mètres.
Je passe le dernier virage à l'extérieur de la courbe pour taper dans les mains des supporters, je commence à m'asperger d'eau et asperger le public, je cours bizarrement, je sprinte, je me sens seul à franchir la ligne d'arrivée (bien qu'entouré d'une multitude de coureurs). Superbe expérience de 3h41m04s.
Je passe le dernier virage à l'extérieur de la courbe pour taper dans les mains des supporters, je commence à m'asperger d'eau et asperger le public, je cours bizarrement, je sprinte, je me sens seul à franchir la ligne d'arrivée (bien qu'entouré d'une multitude de coureurs). Superbe expérience de 3h41m04s.
Merci à Nath pour son soutien sans faille jusqu'à la fin. Merci à tous pour vos messages d'encouragements et votre écoute.
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